Le Temple de la renommée pour Shea Weber dès l’an prochain? – TVA Sports

Les membres de la cuvée 2023 du Temple de la renommée du hockey maintenant connus, certains observateurs ont déjà commencé à évoquer ceux qui détiennent selon eux les meilleures probabilités d’accéder à l’immortalité dans leur sport en 2024. À Montréal, un nom remonte à la surface : celui de Shea Weber. 

Étant donné qu’il a effectué ses derniers coups de patin dans la Ligue nationale de hockey (LNH) en 2020-2021, le défenseur pourrait techniquement recevoir l’appel de Lanny McDonald, président et chef de la direction du Temple, dès l’année prochaine. Effectivement, il aura passé trois saisons complètes sans disputer un match du circuit Bettman ou sur la scène internationale, de sorte que son admissibilité sera confirmée. Toutefois, le tout n’empêchera pas les Coyotes de l’Arizona d’assumer sa rémunération annuelle de 7,85 millions $ par le biais de leur liste des blessés à long terme, et ce, jusqu’en 2026.

L’ancien capitaine du Canadien de Montréal mise sur un bilan assez intéressant pour lui permettre de faire son entrée, même s’il n’a jamais remporté la coupe Stanley ou le trophée James-Norris, remis à l’arrière par excellence dans la LNH. Auteur d’une récolte de 589 points en 1038 parties de saison régulière, il a excellé avec le Canada aux Jeux olympiques. Nommé au sein de l’équipe d’étoiles du tournoi des Jeux de 2010, Weber a aidé son pays à remporter l’or. Il a aussi mis les pieds sur la première marche du podium quatre ans plus tard.  

Reconnu pour la puissance de son lancer frappé, notamment au concours d’habiletés tenu en marge de la classique des étoiles, le droitier a connu trois campagnes d’au moins 20 buts, toutes dans l’uniforme des Predators de Nashville. Avec les Glorieux, il a participé à sa seule finale en carrière, celle perdue aux mains du Lightning de Tampa Bay à l’été 2021. 

D’autres noms à retenir 

Quelques autres vedettes du passé peuvent espérer une intronisation en 2024 et parmi elles, il y a l’attaquant Ilya Kovalchuk. Si seuls les chiffres déterminent le sort qui l’attend, l’ex-porte-couleurs du Canadien prendra part à la cérémonie annuelle à Toronto dans 17 mois. Avec neuf campagnes consécutives de 30 buts ou plus, incluant deux d’au moins 50 filets, un trophée Maurice-Richard et deux invitations au match des étoiles, il constitue sur papier un incontournable. À l’extérieur du circuit Bettman, retenons ses deux titres au Mondial, sa médaille d’or olympique et trois coupes Gagarine en KHL.

Crédit photo : Photo d’archives, Martin Chevalier

Toutefois, l’aspect politique pourrait jouer contre le Russe. Déjà, quelques experts ont souligné la non-sélection d’Alexander Mogilny, un compatriote ayant également rempli les filets adverses. Tout ce qui concerne ce pays demeure délicat en raison du conflit armé en Ukraine. Et c’est sans compter la résiliation du contrat de Kovalchuk avec les Devils du New Jersey en 2013 qui a peut-être déplu à des bonzes du Temple.  

Chez les autres nouveaux candidats, Pavel Datsyuk se retrouve dans une situation similaire à cause de ses origines malgré ses 918 points en 953 matchs, trois trophées Frank-Selke et deux coupes Stanley avec les Red Wings de Detroit. L’ex-numéro 13 a également été sacré d’or aux Olympiques et au Mondial. 

Ensuite, l’ancien gardien Ryan Miller saura-t-il convaincre le Temple en dépit de l’absence de coupe Stanley à son curriculum vitae? L’Américain a aidé sa contrée à obtenir l’argent aux Jeux de 2010 et a empoché un Vézina, remis au plus méritant à sa position. Avec les Sabres de Buffalo, il a totalisé 30 gains ou plus dans sept campagnes d’affilée, et 391 en tout. 

Ancien partenaire d’armes de Weber à Nashville, Pekka Rinne a de bonnes chances d’être sélectionné, si on tient compte de l’arrivée cette année de Mike Vernon et de Tom Barrasso. Il n’a rien à envier à ceux-ci avec 369 triomphes en carrière et tout comme Miller, il a mis la main sur un Vézina, sans cependant soulever le saladier d’argent. 

Enfin, l’ex-attaquant Patrick Marleau a probablement le bilan suffisant pour accéder au Temple. En plus de ses 1779 matchs en carrière, un sommet dans la LNH, il a touché la cible 566 fois, atteignant le plateau des 20 buts une quinzaine de fois de suite. À l’image de Weber, il a permis au Canada d’enlever deux fois l’or olympique.